L’histoire

L’histoire de Ponticelli c’est, au départ, l’histoire de trois frères, qui par leur courage, leur travail et leur audace posent, à partir de rien, les fondations d’une grande entreprise.

 

C’est ensuite, l’histoire humaine, d’équipes d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs et de dirigeants, passionnés par leurs métiers qui, au fil des ans, viennent renforcer cette entreprise et, par leur efficacité et leur sens du service, savent gagner la confiance de leurs clients et de leurs partenaires.

 

C’est, aujourd’hui encore, l’histoire d’une structure familiale, soutenue par l’actionnariat du personnel, attachée à ses racines, qui creuse son sillon vers l’avenir, tout en respectant  la devise de ses fondateurs : « Union, travail, sagesse ».

1921-1945 – Naissance d’une grande entreprise
Après s’être battus pour la liberté pendant la grande guerre et avoir quitté leur région natale de l’Emilie Romagne, les trois frères Céleste, Bonfils, et Lazare travaillent comme maçons sur les chantiers de nettoyage et de réparation de cheminées. Sous l’impulsion de Céleste, l’ainé, ils décident ensemble de s’unir afin d’améliorer leurs revenus et de pouvoir faire venir leur famille en France. « PONTICELLI FRERES »  voit le jour le 5 novembre 1921.

Céleste est doué d’un excellent sens des affaires et de remarquables qualités de négociateur, un atout précieux pour le commerce. Ses deux frères, font preuve d’une force et d’une résistance physiques hors norme. A eux trois, ils sont prêts à relever tous les défis.

C’est ainsi que se présente le chantier du célèbre magasin de confection, la « Belle Jardinière ». Une cheminée qu’il faut démonter et une nouvelle à remonter, sans faire de dégâts, ni de saleté. Qu’à cela ne tienne ! Les ouvriers passeront par les toits sans mettre un pied dans le magasin. Cela complique le chantier, mais cela répond parfaitement aux attentes du client. Les trois frères font la preuve de leur efficacité et sont largement récompensés.

Après les interventions sur les cheminées de grands bâtiments et d’usines, la société naissante se spécialise progressivement sur le levage-montage. Au fil des ans, elle manipule des équipements de plus en plus lourds et étend ses activités à travers la France, en particulier dans les raffineries de pétrole à Port-Jérôme, Berre-L’Etang, Frontignan, Pauillac, Nangis…

La seconde guerre mondiale survient alors et ralenti considérablement l’activité. L’entreprise doit végéter en subissant les évènements.

Les dates clés :

  • 1921 : Création de la société
  • 1930 : Acquisition du premier siège social, 69 avenue d’Ivry dans le 13ème arrondissement de Paris.
  • 1937 : Naturalisation des trois frères : Céleste, Bonfils et Lazare
  • 1938 : Chantier de Berre-l’Etang, raffinerie Shell, premier chantier hors de l’Ile de France
1945-1970 – L’essor : les projets d’après-guerre
Après la guerre, le redémarrage est lent. Le grand tournant survient à partir de 1950. Avec le plan Marshall la reconstruction industrielle de la France s’accélère, en particulier avec la renaissance de l’industrie pétrolière, les raffineries françaises ayant été partiellement détruites pendant le conflit. Les Etats-Unis apportent leurs techniques et mobilisent leurs ingénieurs qui sont à la recherche de partenaires nationaux. Céleste, avec son remarquable sens des affaires, se bat pour renflouer la trésorerie afin de pouvoir répondre aux nombreux appels d’offres.

Sous la direction de Roger Large, ingénieur ayant acquis son expérience chez Shell et gendre de Lazare, Ponticelli démarre son activité de tuyauterie industrielle dans les raffineries de pétrole.

En 1950, Ponticelli s’installe à côté de Dunkerque pour participer à la construction de la raffinerie BP. Il s’agit de réaliser les travaux de levage, mais aussi une grande partie de la préfabrication et du montage des tuyauteries. Ce contrat s’avèrera être un tremplin pour le développement.

Les commandes se multiplient. Il faut monter en puissance en créant des directions locales, comme à Fos-sur Mer. Toujours plus de proximité pour bien servir les clients. Mais il faut aussi investir dans des équipements : grues, camions, engins de manutention. Là encore, les interventions de Céleste seront décisives.

Les résultats sont là, les pétroliers : Caltex, Esso, Shell font maintenant appel à Ponticelli. Mais aussi d’autres grands donneurs d’ordre comme EDF sur la centrale d’Ambès ou des collectivités locales, comme la ville de Nantes pour le démontage d’un pont transbordeur, célèbre ouvrage d’art du 19ème siècle devenu inutile.

Un chantier mémorable où René Ponticelli, fils de Bonfils, confirme sa passion pour le métier et cette entreprise qu’il dirigera à partir de 1967, fort de dix années d’expérience en qualité d’ingénieur travaux.

La société familiale a fait ses preuves. Elle est désormais demandée aux quatre coins de la métropole. Mais aussi outre-mer, car il faut savoir suivre les clients là où ils en ont besoin. Alors, on traverse la Méditerranée, pour aller en Algérie. D’abord à Hassi Messaoud, construire pour la Compagnie Française des Pétroles, ancêtre de Total, une impressionnante unité de production en affrontant les chaleurs torrides du Sahara. Ce sera ensuite la construction d’un vaste complexe d’ammoniac et d’engrais azotés à Arzew, près d’Oran.

Les dates clés :

  • 1950 : Début de la tuyauterie industrielle sous la direction de Roger Large
  • 1955 : Début de la création des agences régionales
  • 1958 : Démontage du Pont transbordeur de Nantes
  • 1959-1969 : Chantier d’Hassi Messaoud en Algérie, premier chantier à l’étranger
  • 1967 : René Ponticelli est nommé directeur général
  • 1968 : Premier grand arrêt général de raffinerie, chez Shell, à Cressier en Suisse
1970-1990 – La consolidation : un virage à la fois humain et technique
Au début des années 70, le premier choc pétrolier modifie les stratégies des états en matière d’indépendance énergétique. Il favorise alors deux mouvements profonds, le développement des plateformes offshore pour exploiter les gisements sous-marins et l’accélération de la création de centrales nucléaires.

La construction de ces nouvelles installations industrielles est porteuse d’impressionnants défis humains et techniques. Ce seront autant d’excellentes opportunités pour Ponticelli de démontrer son audace et son efficacité, faisant croître à la fois l’entreprise et sa réputation.

Les projets offshores emmènent l’entreprise hors des frontières en Mer du Nord, en Méditerranée et le long des côtes africaines dans le Golfe de Guinée. Le programme nucléaire piloté par EDF mobilise des centaines de collaborateurs partout en France et par ses exigences fait progresser l’entreprise qui ouvre un département Etudes et renforce ses processus qualité.

Afin de consolider son implantation sur le territoire français, la société se régionalise en créant des agences là où sont ses clients. Il ne s’agit pas seulement d’assurer une présence commerciale, mais de réunir localement les ressources nécessaires à des prestations de qualité : en recrutant, en formant et en investissant dans les équipements. Un ancrage au plus près des installations de production qui apporte la pérennité et l’agilité nécessaire à l’optimisation de la disponibilité, qu’il s’agisse de simples opérations de maintenance ou de grands arrêts.

La période 1970-1990 est également marquée, chez les raffineurs, par de nombreuses modernisations d’installations pour en augmenter les capacités ou se remettre aux normes tout en limitant les investissements. Baptisées revampings, ces interventions sur des unités « en fonctionnement » nécessitent une grande polyvalence et des mesures de sécurité encore plus draconiennes qu’à l’ordinaire. Afin de réduire les temps d’indisponibilité des installations, elles impliquent aussi une grande agilité et une parfaite maîtrise d’exécution. Elles deviennent l’une des spécialités de Ponticelli.

Finalement ces vingt années transforment profondément l’entreprise. Avec tous ces chantiers, elle a appris de nouveaux métiers, de nouvelles techniques.  Elle a étoffé ses expertises, ses process et son organisation. Elle a renforcé ses implantations locales en France. En réussissant à maîtriser son développement, elle a opéré un virage à la fois humain et technique et est devenue en France, un partenaire incontournable de l’industrie de l’énergie.

Les dates clés :

  • 1972 : Premier revamping sur la raffinerie du Sud-Ouest à Collombey Muraz
  • 1973 : Chantier Ashtart en Tunisie, premier contrat offshore
  • 1975 : Premier grand chantier de centrale nucléaire, pour EDF, à Bugey dans l’Ain
  • 1976 : Premier gros contrat de maintenance pour Total, à Gonfreville-l’Orcher et création des premières filiales
  • 1978 : Acquisition du nouveau siège social, 5 Place des Alpes, dans le 13ème arrondissement de Paris.
  • 1981 : La SIR, à Abidjan en Côte d’Ivoire, premier grand chantier en Afrique sub-saharienne
1990-2010 – Le développement : l’ouverture vers une expertise tous corps d’état
Au tournant du 20ème siècle, le parc industriel français devenant plus mature, il s’agit désormais plus de sécuriser, de prolonger et de maintenir que de construire. Les clients favorisent à ce moment-là l’externalisation de nombreuses tâches. C’est le cas, en particulier, des grandes raffineries avec la maintenance mécanique.

Ponticelli qui a, depuis ses débuts, réalisé des interventions courantes dans ce domaine, renforce alors ses expertises et sa capacité à traiter différents corps d’état pour devenir un acteur notable de la maintenance industrielle. Cette stratégie porte ses fruits. De nombreux contrats pluriannuels sont signés et la parfaite maîtrise des arrêts est reconnue.

Dans le même temps, le savoir-faire historique en matière de levage et manutention, poussé à l’extrême avec l’industrie pétrolière est mis, aussi, au service de grands chantiers d’infrastructures. Il permet d’intervenir dans des lieux aussi divers qu’une Gare SNCF, le parc d’attraction de Disneyland, ou le Stade de France.

Cette démarche de diversification des activités est menée par une adaptation des organisations internes et renforcée par l’acquisition d’entreprises expertes sur leurs métiers, en particulier sur les études et la mécanique, mais aussi en tuyauterie, levage, maintenance…

Si, sur cette période, l’activité de construction diminue en France, à l’export en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, les projets se multiplient.

Ponticelli suit alors ses clients là où ils vont pour les aider à relever leurs défis industriels. Forte des expériences acquises en Europe, la société intervient dans des projets de plus en plus lourds et complexes, avec des contrats dits EPC (Engineering, Procurement and Construction / Ingénierie, achats et construction), où elle assure une prestation « clefs en main » qui va des études à la mise en service.

Dans un souci de durabilité,  là où l’activité est forte et pérenne comme, par exemple, en Angola ou au Nigeria, Ponticelli ne se contente pas de venir pour intervenir ponctuellement. La société s’ancre dans le pays en y créant une filiale et des emplois locaux afin de développer des activités récurrentes de construction et de maintenance.

Ainsi, au fil des ans,  par des acquisitions en France et en Europe et ses créations de filiales à l’export, se constitue peu à peu le Groupe Ponticelli Frères.

Les dates clés :

  • 1997 : Création de Ponticelli Nigeria
  • 1998 : Chantier Nigeria, premiers grands contrats « clés en main » en Afrique
  • 2005 : Création de Ponticelli Angola
  • 2006 : Chantier Rosa, en Angola
Aujourd’hui – Avenir et perspectives : au service de l’industrie 4.0
Aujourd’hui, Ponticelli Frères poursuit sa route.

Près d’un siècle plus tard, la petite entreprise familiale est devenue un groupe reconnu de services à l’industrie, implanté dans 14 pays, qui accompagne ses clients partout dans le monde dans la conception, la réalisation et la maintenance de leurs infrastructures de production et en garantit durablement la sécurité, la disponibilité et la performance.

Consciente des bouleversements profonds que connaît l’industrie face à la transition énergétique et à la révolution numérique, le Groupe adapte son offre sans cesse et innove pour imaginer dès maintenant les services  de demain. Il intègre progressivement le digital dans toutes ses activités et se prépare déjà à l’industrie 4.0. Il propose une gamme complète de services pour les énergies renouvelables. Il s’implante là où se déroulent les grands épisodes de l’histoire industrielle.

Cette progression permanente se construit sans jamais renier les valeurs définies par les créateurs de l’entreprise : Céleste, Bonfils, et Lazare. Sous leur impulsion, le groupe a généré une culture d’entreprise à la fois technique, pour servir avec efficacité les clients industriels et assurer la performance de leurs installations, et en même temps profondément humaine, bâtie sur la sécurité et le respect des personnes, clients, collaborateurs ou partenaires afin d’assurer, au bénéfice de tous, la pérennité de l’entreprise.